Le rétrofit électrique est la conversion d’une voiture thermique en voiture électrique. Seul le groupe motopropulseur est changé. Le rétrofit est une pratique répandue dans les pays anglo-saxons. D’abord réservé à une poignée de passionnés cherchant à rouler avec un véhicule unique, le rétrofit s'étend en Europe sur d’autres modèles plus répandus.
Dans cette période de transition, où les moteurs à combustion de produits pétroliers deviennent inéligibles à une utilisation massive, le rétrofit devient une des solutions pour migrer rapidement le parc automobile à des technologies émettrices de moins de CO2.
Nous sommes plusieurs à rêver ou avoir été marqués par cette liberté de pouvoir transformer son véhicule à souhaits. Cela s’appelle le rétrofit. Dans les pays anglo-saxons, d’une culture différente où chacun est responsable, une simple déclaration payante permet de modifier son véhicule. Dans nos pays latins où c’est d’abord l’état qui est responsable, le rétrofit n’a (encore) pas sa place.
Mais le rétrofit devient une réalité. Sous certaines conditions, il est possible de transformer des voitures thermiques en voitures électriques. C’est une avancée forte qu'il faut exploiter pour répondre aux enjeux de l’urgence climatique.
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Que cela soit pour une recherche d’impact (moins d’émission de CO2) ou une préservation du patrimoine, il faut chercher une industrialisation de la démarche. Elle assurera la bonne reproduction de la transformation, gage de sécurité, et la capacité à permettre au plus grand nombre d’agir.
L’industrialisation du rétrofit est indispensable.
Rouler en voitures thermiques sera toujours indispensable dans cette période de transition. Nous passons d’une mobilité accessible au plus grand nombre sur le continent européen à un environnement où les interdictions vont générer de nouvelles contraintes de circulation. Les Zones à Faibles Emissions (ZFE) permettent de lutter contre la pollution du trafic routier dans les grandes agglomérations en réglementant la circulation de certains véhicules.
Une fois que de nombreuses voitures seront converties en électrique, le marché va ralentir d'ici 10 à 15 ans.
Le rétrofit devient un accélérateur dans la conversion du parc automobile existant.
Considérant que la parc automobile européen est relativement homogène, on retrouve des voitures très similaires dans tous les pays de l’union ; considérant que des règles communes existent déjà pour l’homologation des voitures dans les 27 pays de l’Union Européenne, il faut étendre la capacité d’adapter des voitures existantes à de nouvelles exigences d’émissions de CO2 sans attendre le renouvellement naturel. L’Europe est la dimension indispensable pour la réussite du rétrofit.
Comment l’histoire regardera cette période de transition vers une société moins émettrice de polluants ?
Période dynamique ? Période de résistance ?
Dans tous les cas, nous devons pouvoir adapter rapidement les nouvelles règles (loi, réglementation) aux nouvelles exigences. Il ne faut pas faire n’importe quoi mais il est indispensable de pouvoir aller vite.
L’urgence climatique que nous vivons ne peut pas souffrir de lenteurs ni même d’approximation. Nous devons vite enclencher des changements et le faire très bien pour une adoption rapide et en toute sécurité.
Le rétrofit électrique n’est pas la solution unique et parfaite pour migrer le parc automobile thermique vers l’électrique. Sa montée en charge indispensable pour avancer passera par des investissements, par l’accompagnement des collectivités et surtout par de nouvelles convictions des usagers à ces nouvelles solutions.
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Crédit Photo : Transition-One